La Flandre va mettre en place un nouveau centre de perception des amendes de circulation, qui sera responsable de la collecte des amendes après les constats par des radars tronçon. Parallèlement, le nombre de ce type de radar sera augmenté à plus de 1200. Le gouvernement flamand ne cache pas le fait que cela profitera principalement au budget (et donc pas à la sécurité routière). L'autre bénéficiaire de ce système est TaaS, la société privée qui gère certains de ces radars tronçon. Il est clair que les intérêts privés et l'aspiration du gouvernement à contrôler ne font pas ici une combinaison saine. Le professeur de mobilité Johan De Mol a contesté avec succès sa sanction administrative communale (SAC), précisément en raison du manque de contrôle d'une personne autorisée et du fait que la sécurité routière n'était pas l'objectif principal du contrôle de trajectoire en question.

En matière de mobilité, le morcellement des compétences, l'inefficacité et les coûts plus élevés, ainsi que la difficulté de coordination entre les régions, ont déjà souvent été critiqués. La mobilité est par définition transfrontalière, ce qui signifie que le morcellement entre régions entre souvent en conflit avec la nécessité d'une politique nationale cohérente. La complexité institutionnelle conduit à un manque de clarté sur les entités désormais compétentes et la nécessité de concertations entre régions retarde les investissements tant attendus. Sans parler des problèmes causés par les différentes réglementations. Il n'est donc pas surprenant que, ces dernières années, des appels à la refédéralisation de la mobilité aient été lancés.

En plus de tous ces inconvénients, il semble désormais qu'il existe au moins une entité fédérée qui ne prend pas très au sérieux les règles fondamentales du droit administratif et constitutionnel dans l'exercice de ses compétences, et ce dans le but principal de boucler son budget ! Il est clair que les citoyens en ont plus qu'assez de ce genre de « seconde feuille d’impôts ». Sans parler des problèmes liés à l'État de droit concernant l'aversion et l'abus de pouvoir. Cela nuit à la confiance des citoyens envers les autorités et sape le soutien à une politique efficace de sécurité routière efficace. Il est donc grand temps d'envisager sérieusement de ramener la politique de mobilité au niveau de pouvoir adéquat et de revoir la politique de sécurité routière.